Ludique, inventif, le collectif La Palmera aime s’emparer des grands genres littéraires pour en donner des lectures drôles et pertinentes. Parallèlement à Faÿas, il nous propose un conte initiatique puisant son inspiration chez Grimm et Andersen.
La jeune Poussière, à l’image de l’indépendante Rebelle de Walt Disney, veut voler de ses propres ailes. Mais c’est bien compliqué, quand on n’a pas d’ailes… Et quel est le prix à payer pour cette liberté tant espérée ? Avec Poussière(s), le collectif La Palmera revisite le genre très codifié du conte, ses archétypes et ses grands thèmes. Pour cette jeune fille, c’est le temps des choix et des séparations, de la désobéissance salvatrice, de la découverte et de la construction de soi. A l’étroit dans le moulin familial, elle veut échapper à l’autorité paternelle – et à un mariage arrangé. Et pour cela, elle a besoin de son ami Simon, le jeune apprenti meunier…
Comme le font les enfants, La Palmera aime jouer à se raconter une histoire : « On dirait que ce cercle serait la maison, que cet escabeau serait un moulin, et que ce fauteuil imposant serait le trône d’un père écrasé de dettes »… Ici, les idées fourmillent ; l’espace hors-jeu est crânement revendiqué et les comédiens fabriquent en temps réel la musique du spectacle avec leurs corps devenus percussions, leurs voix et de petits instruments. Le tout donne un spectacle joyeux et revigorant. Poussière(s), ça déménage !